des artistes sur le territoire

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FRED CACHEUX

comédien et metteur en scène

Fred se résume ainsi : “Interroger sans cesse le rapport du spectacle au public, et creuser l’art de l’interprétation : voilà des lignes de réflexion passionnantes.” Oui, c’est la pratique quotidienne du plateau qui le forge en tant qu’acteur, au Conservatoire, puis auprès d’artistes dont Anne Alvaro, Gilles Kneusé, Laurent Pelly, Jorge Lavelli, Alain Françon, Catherine Marnas, Lukas Hemleb, Jacques Nichet, Jean Boillot, Catherine Hiegel... Et le contrepoint nécessaire à ce travail d’acteur, c’est le travail de compagnie qui le comble en tant que metteur en scène, et meneur de projets.

créations 2023 : 1972

INTERVIEW

Fred, quel est ton parcours ?
J’ai grandi près de Troyes. Après des études d’économie à Reims, je suis entré au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique à Paris. Aujourd’hui, avec plus de cinquante spectacles à ce jour, je reste passionné par le travail d’acteur, ce drôle d’athlète des mots et des émotions. De 2009 à 2015 j’ai travaillé au sein de la troupe permanente du Théâtre national de Strasbourg. Avec Facteurs Communs, je travaille en équipe à la conception et à la création de spectacles. C’est passionnant.

Quels spectacles présentes-tu cette saison à Bords² Scènes ?
Vivarium, c’est une histoire de Romain Gary, écrite dans une langue savoureuse, pleine d’humour. On y rencontre Monsieur Cousin, un personnage cocasse et touchant, maladroit et comique. Pour combler son manque de tendresse, il a adopté un python et l’a nommé Gros-Câlin. Avec Vivarium, je me lance dans l’interprétation solo, acteur sans béquille sur un plateau sans artifice. Plus tard dans la saison j’aurai la grande fierté de présenter au vitryats une nouvelle création. En duo cette fois ! Avec Nils, que j’ai rencontré à la Comédie de Colmar. Tous les deux nous sommes nés en 1972. Nous sommes les enfants de la crise pétrolière, du tout plastique et des hypermarchés. 1972, ce sera le titre du spectacle. Nous voyons les signes de déséquilibre dans le climat, les écosystèmes, les pandémies, les tensions internationales. La maison brûle, nous le savons bien, et pourtant... nous ne faisons pas ce qui est nécessaire ! Avec sincérité, humour, et poésie, nous regardons en face ce qui nous freine, nous nous moquons avec tendresse de nous-mêmes, pour nous comprendre un peu mieux.

Que représente pour toi le soutien de Bords² Scènes à ton travail ?
C’est d’abord une invitation de Laurent Sellier. Qui témoigne de notre estime mutuelle et de notre confiance. Et qui me réjouit fort ! Pour nous être soutenus par Bords² Scènes c’est très im- portant, et pour plusieurs raisons. Matériellement ça donne corps à notre travail, ça l’inscrit dans le temps et dans l’espace. Oui, les compagnies ne sont rien sans les théâtres. Mais les théâtres ne sont rien non plus sans les compagnies ! Avoir besoin les uns des autres, pour mieux être au service du public !